Pourquoi cet article ?

Avez-vous déjà ressenti cette sensation, ce moment où votre cœur bat si fort que vous pouvez presque l’entendre résonner dans vos oreilles ?

La peur, cette émotion ancienne et viscérale, nous pousse souvent dans nos retranchements les plus profonds.

Et si je vous disais que la peur, aussi intense soit-elle, n’est pas uniquement là pour vous handicaper, mais qu’elle peut être maîtrisée, voire transformée en un puissant allié ?

Dans le monde actuel, marqué par l’incertitude et le changement, la gestion de nos émotions et en particulier de notre peur devient cruciale.
Cela va bien au-delà du simple fait de ‘gérer’ ses émotions. Il s’agit de les comprendre, de les accepter et de les utiliser à notre avantage pour dépasser les barrières que nous impose notre propre esprit.

Dans cet article, écrit par Frédérique Hauswirth, une experte passionnée par l’intelligence émotionnelle, nous explorons comment la peur peut saboter notre performance sans même que nous en soyons pleinement conscients.
Frédérique, avec son expertise en coaching et en neurosciences, nous guide à travers les méandres de nos réactions les plus instinctives pour nous montrer comment reprendre le contrôle.

Vous découvrirez pourquoi nos réactions les plus primitives, souvent perçues comme des obstacles, sont en réalité des signaux que nous pouvons apprendre à interpréter pour améliorer notre performance, que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle.
Ce n’est pas seulement une question de surmonter la peur, mais de la comprendre, de la décoder et de l’apprivoiser.

Nous aborderons les différents types de réactions face à la peur—fuite, combat, contrôle, figement—et comment chacune de ces réactions, inscrites profondément dans notre subconscient, peut être reprogrammée pour nous servir plutôt que nous desservir. Frédérique Hauswirth nous partage des clés pour transformer ces réactions instinctives en sources de force et de clarté.

En lisant cet article, vous comprendrez mieux comment vos peurs, même celles cachées dans les replis les plus obscurs de votre subconscient, façonnent vos actions et votre quotidien.

Plus important encore, vous apprendrez des stratégies concrètes pour vous réapproprier votre pouvoir personnel, pour ne plus subir vos émotions mais pour les utiliser comme des leviers de changement et de croissance personnelle.

Marc M.

Voici ce que Frédérique nous révèle :

L’émotion qui sabote votre performance
et comment reprendre votre pouvoir

Pour évoluer dans notre vie ou dans notre carrière, nous avons tous besoin de nous dépasser, de pousser des portes que nous n’avons pas encore franchies, d’aller au devant de nouveaux défis…

Chaque nouveau défi, chaque part d’inconnu à laquelle nous nous confrontons est une limite au delà de laquelle se manifestent nos peurs…

Peur d’échouer, peur du regard de l’autre, peur de perdre ce que l’on a… peur de l’inconfort tout simplement.

1.La plus puissante des émotions

La peur est l’une des émotions les plus anciennes et les plus puissantes. Elle est indispensable à notre survie.

Elle se manifeste en présence d’une menace, réelle ou supposée.

Comment évalue-t-on s’il y a une menace?

C’est notre système sensoriel qui nous renseigne sur notre environnement, par l’intermédiaire de nos 5 sens. En réponse à la perception que nous avons de ce qui nous entoure, le système nerveux et le corps réagissent en créant une émotion, avant même que nous en prenions véritablement conscience.

Comme toutes les émotions, la peur est donc d’abord un état corporel qui s’accompagne de sensations physiques et de phénomènes biologiques internes.

Les manifestations physiologiques caractéristiques de la peur sont à la fois neuro-musculaires et neuro-organiques: accélération du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, afflux de sang dans les muscles, activation des glandes surrénales…

La peur prépare l’organisme à faire face à toute éventualité de danger.

On comprend aisément que ce mécanisme soit à notre service pour nous éviter le danger, dans le cas où nous croisons un animal féroce par exemple.

Cependant, le mécanisme est le même pour une personne en situation de stress au moment de prendre la parole devant une assemblée. Dans ce cas précis, le danger n’est pas réel, pourtant le système nerveux réagit de manière identique.

Comment les réponses émotionnelles sont encodées dans le corps. Van der Kolk explore comment les traumatismes et la peur sont stockés dans le corps et comment cela affecte la santé et le comportement, ce qui est crucial pour comprendre l’impact à long terme des réponses basées sur la peur.

2- Quelle relation entre l’émotion de peur et la performance?

Sur le plan neuro musculaire, votre réaction face à la peur va se traduire dans votre posture. Votre corps peut se recroqueviller en position de protection, bras repliés et dos courbé. Ou, au contraire, votre corps peut se redresser pour mieux faire face.

Sur le plan comportemental, il existe 4 grands types de réactions face à la peur: la fuite, le combat, le contrôle, le figement.

Ces réactions ne vous évoquent rien de précis?
Vous vous dites peut-être que vous n’avez peur de rien…

Regardons ces réactions comportementales de plus près:

La fuite: pensez à tout ce que vous avez tendance à éviter… et demandez-vous si vous passez facilement à l’action ou si vous êtes plutôt dans la procrastination…

Le combat: pensez à tout ce qui mobilise des efforts chez vous, ce contre quoi vous luttez…

Le contrôle: faites-vous partie de ces personnes qui ne savent pas ce que lâcher-prise signifie? Ou bien essayez-vous de plaire à tout le monde en vous oubliant parfois?

Le figement: pensez à toutes les situations où vous avez tendance à perdre vos moyens, perdre en clarté mentale, perdre votre focus et votre efficacité…

Ces réactions sont présentes chez chacun-e d’entre nous et elles impactent directement notre manière d’aborder les situations et notre performance. Elles constituent en quelque sorte notre plafond de verre.

Le choix de la réaction que l’on va adopter est déterminé au niveau subconscient selon les « programmes (*)» que nous avons enregistrés tout au long de notre parcours de vie.

Toutes ces réactions comportementales « programmées » sont donc révélatrices de nos peurs inconscientes. En effet, les émotions de peur ne sont pas toujours perceptibles consciemment.

La plupart du temps nous ne nous rendons pas compte d’être sous l’influence de nos peurs, car seulement 5% de notre activité cérébrale est consciente. Les 95% restants échappent à notre conscience et sont pilotés par notre subconscient.

Que faut-il retenir d’autre?

La peur (consciente ou inconsciente) est une émotion puissante qui mobilise une grande quantité d’énergie et plonge le cerveau, le système nerveux et le corps, en mode « survie ».

Elle est adaptée à une situation d’urgence exigeant toutes les ressources disponibles pour survivre. Mais cet état de mobilisation est très coûteux pour le corps.

A forte dose, le « cocktail » neurobiochimique de la peur peut devenir toxique pour nos neurones, pour le muscle cardiaque et pour nos autres organes. Le cortisol, bien connu dans la biochimie du stress vient perturber les processus immunitaires, le sommeil, la croissance des neurones, etc…

Enfin, les hormones sécrétées par le cerveau activé en mode survie ont un effet direct sur nos capacités mentales.
La noradrénaline, en particulier, vient déconnecter temporairement notre cortex préfrontal.

Cela explique que, sous l’effet du stress, il devient difficile de penser intelligemment. Le mode analytique peut vite devenir submergé par le mode « pilote automatique » et le subconscient prend le dessus sur le mental.

Cela peut conduire à des réactions disproportionnées, irréfléchies, l’incapacité s’exprimer clairement, le manque total de créativité, l’incapacité à trouver des solutions…

Il est donc indispensable que le système nerveux quitte le plus rapidement possible cet état d’activation du mode survie pour nous permettre de retrouver l’accès à notre plein potentiel, tant sur le plan de la santé, que sur le plan de l’efficacité et de la performance dans ce que nous faisons.

(*) On peut tout à fait faire l’analogie avec un programme informatique installé sur l’unité centrale d’un ordinateur.

3. Comment reprendre votre pouvoir?

Le stress et l’anxiété sont des manifestations très répandues de peurs inconscientes, en particulier dans le contexte anxiogène actuel.

Croyant souvent que le stress est synonyme d’engagement et gage de performance, très peu de personnes sont véritablement averties de ses effets néfastes.

Si vous cherchez à améliorer vos performances professionnelles, sans courir à l’épuisement et sans en faire toujours plus, votre premier levier d’action se situe du côté de votre état émotionnel.

Vous l’aurez compris, tout ce qui déclenche chez vous l’activation du mode survie est néfaste à votre efficacité et à votre performance mentale.

Il vous appartient donc en premier lieu de savoir si vous êtes souvent sous l’influence du stress (et donc de vos peurs inconscientes), si vous êtes souvent activé par des réactions émotionnelles désagréables répétitives, ou si, au contraire, vous avez accès à un état de sérénité et de bien-être, la grande majorité du temps.

Vos réactions émotionnelles et comportementales étant inscrites sous la forme de « programmes » au niveau de votre subconscient, il n’est pas possible de les changer par l’action de la pensée ou par la volonté.

Il en va de même pour la manière dont votre système nerveux et votre cerveau réagissent aux perceptions issues de vos 5 sens, évoquées au paragraphe 1.

En présence d’un danger véritable et immédiat, il est tout à fait approprié que votre système nerveux déclenche l’alerte.

Par contre, s’il n’y a pas de danger sérieux et avéré, ne serait-il pas commode de pouvoir moduler la réponse de votre système nerveux et de lui éviter de déclencher l’alerte s’il n’y a pas lieu de le faire?

4. Pour mieux comprendre ce qui se joue:

En présence de réactions émotionnelles répétitives et inappropriées, ce ne sont pas les événements qui sont en cause ou responsables de votre stress ou de vos peurs.

Votre stress et vos peurs proviennent de l’activation de déclencheurs émotionnels au niveau de votre système nerveux.

Ces déclencheurs émotionnels sont des « empreintes » issues de traumatismes du passé.

Elles ne sont pas dans votre tête mais comme « imprimées » dans votre corps.

Toutes les approches thérapeutiques visant à mobiliser l’analyse ou le mental, telles que les techniques de gestion ou de maîtrise des émotions, ainsi que les techniques de respiration ne peuvent rien sur les empreintes traumatiques. Elles agissent uniquement de manière temporaire sur les manifestations de l’émotion désagréable.

Tant que les déclencheurs émotionnels sont présents en vous, le même scénario se jouera encore et encore.

C’est pour cette raison qu’il est crucial de choisir une approche spécifique prenant en compte les empreintes traumatiques du passé.

L’œuvre de Sapolsky explore les effets du stress sur le corps et comment le stress chronique peut conduire à des problèmes de santé graves, ce qui correspond aux discussions de l’article sur les impacts biochimiques de la peur. Le livre offre des perspectives sur les réponses physiologiques au stress et à la peur.

Sachez qu’il est tout à fait possible de se libérer de ses empreintes traumatiques du passé, de manière efficace et durable, soit en étant accompagné par un-e professionnel-le, soit en apprenant à se libérer par soi-même, au moment où les réactions émotionnelles désagréables se manifestent.

C’est ce que font les participant-es du programme PUISSANCE EMOTION’L.

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Rédigé par : Frédérique Hauswirth, Master Coach Certifiée.