1. L’intelligence émotionnelle, petit rappel

L’intelligence émotionnelle est une expression apparue au début des années 1990 sous l’impulsion des travaux de Salovey et Meyer puis de Daniel Goleman considérés comme les pionniers en la matière.

Salovey et Meyer ont identifié 4 aptitudes de l’Homme, dont la combinaison permet de définir l’intelligence émotionnelle. Il s’agit de la capacité de percevoir, d’accepter, de comprendre et de gérer ses propres émotions ainsi que celles des personnes qui vous entourent.

En s’appuyant sur ces travaux qui constituent les axiomes de l’intelligence émotionnelle, Daniel Goleman écrit en 1995 un ouvrage de référence intitulé « intelligence émotionnelle ». Il y rapporte l’intelligence émotionnelle à la sphère du travail et identifie 5 principaux axes que sont :

•         La conscience de soi et la capacité à comprendre ses émotions,

•         L’autorégulation ou la maîtrise de soi,

•         La motivation interne,

•         L’empathie,

•         Les aptitudes sociales.

Une autre approche phare de l’intelligence émotionnelle est celle développée par Bar-On qui met l’accent sur le caractère non cognitif des compétences caractéristiques de l’intelligence émotionnelle.
En l’occurrence, il souligne la nécessité d’une combinaison entre le cognitif et l’émotionnel pour un degré d’intelligence générale élevé chez l’homme.

À la lumière de ces différentes approches, certains concepts reviennent quand on évoque l’intelligence émotionnelle : le MOI, les autres et la gestion des émotions.

2. La place de l’intelligence émotionnelle dans le management des plus grands entrepreneurs

« Nous sommes tous équipés d’une sorte de GPS interne qui repose sur nos émotions et nous permet d’avancer, de nous repérer, et de prendre des décisions. Ce GPS interne, c’est l’intelligence émotionnelle. Certains suivent ses instructions, d’autres non (ce qui peut leur causer du tort). » Christophe Haag.

Christophe Haag est un chercheur en comportement organisationnel, qui a comparé l’intelligence émotionnelle au fonctionnement du GPS. Cela fait référence au rôle important que doit jouer cette intelligence dans l’orientation que nous donnons à notre vie. 

Pour aller plus loin, Daniel Goleman que nous connaissons désormais comme un des instigateurs de l’intelligence émotionnelle, s’appuie sur le fait qu’une entreprise implique des relations entre les êtres humains pour défendre l’idée selon laquelle “le Quotient Émotionnel est plus utile que le Quotient Intellectuel dans le monde des affaires”. Il affirme même que les deux tiers des résultats d’une entreprise sont dus aux compétences émotionnelles des gestionnaires. 

Les émotions ont donc une place importante à jouer dans le management des entreprises. Cependant, comme le soulignent Liz Fosslien et Mollie West Duffy dans leur ouvrage “Le guide détendu des émotions au travail”, il est important d’être lucide sur les émotions qui vous aident et celles qui vous gênent. D’où la nécessité de reconnaître avant tout ces émotions et ensuite de rechercher en permanence un équilibre entre celles qui sont utiles et celles qui le sont un peu moins.

3. De la théorie à la pratique : des modèles inspirants !

« Un dirigeant d’entreprise qui ne développe pas assez son intelligence émotionnelle se trouve confronté à trois types de difficultés qu’il s’auto-alimentent : une incapacité grandissante à enrôler ses équipes, une impossibilité à générer de la confiance autour de lui et une dégradation de sa propre sérénité _ et de son authenticité.» Patrick Buffet, ancien dirigeant de Eramet. 

Des grands noms du monde des affaires l’ont compris et en ont fait leur cheval de bataille. 

C’est le cas par exemple de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon ou encore de Warren Buffett qui attribuent leur succès et celui de leurs entreprises respectives beaucoup plus à leur intelligence émotionnelle qu’à leur quotient intellectuel. 

Aussi bien Jeff Bezos que Warren Buffett accordent une attention particulière à l’écoute de leurs collaborateurs. Pour cela, ils n’hésitent pas à garder le silence face à certaines situations le temps de bien réfléchir, plutôt que d’avoir une réaction impulsive. C’est le principe du “silence gênant” qu’explique Justin Bariso dans son ouvrage “Applied EQ, Guide to Emotional Intelligence in the Real World”. Il précise d’ailleurs qu’il s’agit d’un important outil d’intelligence émotionnelle puisque permettant de trouver l’équilibre entre la pensée et l’émotion, au lieu d’agir sous l’effet des sentiments. 

Dans un tout autre registre, Alan Mulally notamment ancien dirigeant de Ford et Boeing s’est fait remarquer par son leadership grâce à une pratique culte. Il avait en effet l’habitude d’adresser des mots manuscrits de félicitation à ses employés pour leur performance au travail.

Cette empathie pousse chaque membre de son équipe à se surpasser pour l’objectif collectif. 

Acceptation de soi, écoute des autres, empathie, etc., les chemins sont divers.

Quoi qu’il en soit, accepter ses émotions ainsi que celles des autres et les gérer au mieux pour atteindre ses objectifs, de nombreux grands esprits l’avaient donc déjà compris avant même que ne naisse la notion d’intelligence émotionnelle.

Le succès de ces grands noms est une démonstration de l’efficacité de cette recette.

Savoir gérer ses émotions, puis d’accroître votre intelligence émotionnelle font partie des qualités à maîtriser, si vous voulez appartenir à cette catégorie des grands hommes à succès.

4. Comment l’Intelligence émotionnelle permet d’être un grand entrepreneur ?

« Avant de diriger les autres, avant de pouvoir les aider, vous devez vous découvrir vous-même. » Joe Jaworsky.

Lorsque vous exprimez bien ce que vous ressentez et de façon fréquente, vos collaborateurs sont plus en confiance et peuvent vous aborder plus facilement. Cela vous permet également de percevoir les émotions des personnes qui vous entourent.

Or nos émotions déterminent nos actions.

Savoir les ‘gérer’ permet donc d’améliorer les relations interpersonnelles inévitables dans une entreprise.

Une fois que les émotions sont perçues par le leader, l’idée est alors de les utiliser pour atteindre les objectifs communs.

Réussir à réunir une équipe autour d’un même objectif quelles que soient les différences est la marque des entrepreneurs à succès.

5.Est-il possible d’accroître son intelligence émotionnelle ?

Avoir un quotient émotionnel élevé est donc bénéfique à plus d’un titre et à tous les niveaux de votre vie. La bonne nouvelle c’est qu’il est possible de travailler pour accroître son intelligence émotionnelle, mais comment ? 

Il existe une multitude d’exercices et d’actions pour développer son intelligence émotionnelle.

Avant tout, sachez que vous devez prendre conscience de vos émotions et les accepter, qu’elles soient positives ou non.

Vous pouvez par exemple les analyser, en étudier l’origine ou l’élément déclencheur, etc.

Cela vous permet de vous familiariser avec vos propres émotions et de les intégrer plus facilement.

Cette aptitude à gérer vos émotions est la clé pour augmenter votre bien-être. 

Ensuite, travaillez à comprendre ce que ressentent les autres.

Pour cela, vous devez apprendre à mieux écouter et à observer les autres et bien réfléchir avant de réagir quelle que soit la situation. 

Je te propose de passer à l’action dès maintenant.

Développe ton intelligence émotionnelle, car tel un muscle tu peux la travailler. Forme-toi, lit des livres, écoute des vidéos et bouge toi MAINTENANT.

Pour aller plus loin et comprendre ce qui fait la différence, les habitudes communes des personnes à succès, regarde cette vidéo, et plus spécifiquement le point 3 qui implique une forte intelligence émotionnelle.